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#1...

Mon travail d'artiste est devenu désormais semblable à celui d'un biologiste ou d'un physicien et même d'un moine qui cherchent les origines du cosmos.

Les hypothèses explorées des sciences comme même des religions ne présentent aucune différence vis-à-vis des hypothèses philosophiques et psychologiques de l'art.

Même culte et rite sont des attitudes pragmatiques qui rentrent dans ce type d'hypothèses : et ainsi mon travail erre à la recherche d'une solidarité qui permette la vision unitaire de matière et d'ésprit/de gravité et d'antigravité/de temps et d'a-temps et c’est sûrement cette dernière antinomie à prévaloir même sur l'espace puisque l'a-temps fait arriver que le très petit puisse être en même temps le très grand et, au contraire, le très grand fait concentrer l'attention sur le petit signe caché d'un pli.

Les stations qui depuis les années soixante-dix à aujourd'hui j'ai parcouru, dans une succession non certainement ordonnée, ont été gravées du poids de l'ombre de cette recherche et, sans abandons, je me suis très lentement déshabillé.

Maintenant je parcours avec épuisement les bords d'une circonférence en regardant le mystère qu’il y a dedans.

Bruno Marcucci   septembre 1996


#2...

Il arrive que le choix des travaux que j'exécute n'est pas calculé, dictée par la volonté, mais ils sont les évènements, les situations, les objets qui en suscitant des émotions et souvenirs m'induisent affronter 7 11 65, donc ce n’est pas moi qui choisis mais ce sont les choses qui me choisissent en mettant en marche des transformations qui agissent et interagissent avec les évènements, des synchronismes qui se produisent et font en sorte que le temps et l'espace dans cet instant soient comme dans le rêve, au présent ensuite la réflexion intuitive, la graduelle conscience, ensemble aux habiletés manuelles divisent le temps et l'espace pour construire un travail 2 6 64.

Ceci est ce que m'arrive, ainsi aussi ce travail « Mostro della Tasmania/Le Monstre de la Tasmanie », « projet ouvert » pour la réalisation d'une grande sculpture, est l'union de deux évènements éloignés et séparés dans le temps : la découverte d'un être marin mystérieux retrouvé en Tasmanie en 1962 et la reconstruction de l'avion abattu au-dessus d’Ustica, reconstruction pour pénétrer la vérité : image inconscient et la volonté de découvrir la vérité d'un fait. De la même manière dans le travail je cherche à enquêter et construire à travers les choses/images de ma vérité.

C’est pour ces considérations que par rapport au travail, à travers l'expérience, mon attitude était et restera existentielle et intuitive, une exigence du/au faire, comme voie pour la réalisation de soi même à travers le développement de la modalité intuitive de la conscience.

Bruno Marcucci   septembre 1996

 

© 2011 Bruno Marcucci